Tuesday 22 February 2011

“Viti” is Icelandic for Lighthouse

I’ve always had a dream of living in a lighthouse. And even though the red-and-white New England ones are pretty as a picture book, Iceland’s saffron towers are also very impressive and somehow manage to balance being stern, hardened, functional structures while retaining that national playful silliness. Which is typically Icelandic; if you have to live in a freezing, remote, cold tower – why not make it yellow?

This poem is about that, and inspired very much by Keri Hulme’s ‘The Bone People’. Sorry it’s in French.


Suis le phare! (Les vagues le battent.)
Il brûle pour moi! (Les vagues me battent.)
La gardienne du phare, c'est moi.
Je suis la tour du phare, le phare tournant -
C’est mon donjon!



Mais maintenant


Sans souci les vagues, elles battent
La falaise, la craie; les vagues attaquent
La paix, mais sans considération,
Tranquillement. Et puis
Il ne reste que son et bruit.

(Donc, est-ce qu'elles me battront aussi?)


Oui, elles battent la paix, et mon pays dedans, 
Et le sol dans le pays, et la poussière et le sang
et les cendres des flammes, et les os de mes gens --
Mais les vagues, elles s'avancent sans cette connaissance.



Sans hâte, sans haine, elles cherchent mes haleines.
Je disparait dans la tour, mon dos tournant et mes os protégeant.
Pas loin jusqu'au point que ma voix s'éteint.
Mais la flamme dans le phare
Et mon âme dans la tour
Nous restent sans souci.
Parce que dans le phare
Je suis.

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